RD Congo : le journaliste Christian Kahindo Muke comparaîtra libre
(Agence Ecofin) - Le journaliste Christian Kahindo Muke (photo) est finalement libre après avoir été mis aux arrêts, le 11 mars dernier, au terme d’une audition au parquet près le Tribunal de paix de Butembo dans l'Est de la RD Congo. La détention du directeur de publication du mensuel Rafiki faisait suite à la publication d’un article révélant une escroquerie de plus de 50 000 dollars US, commise par le Groupe de chercheurs libres du Graben (Gclg) du député Mbindule Mitondo. La victime est le Belge Yves Verreydt qui voulait ouvrir un grand centre informatique avec cyber dans la ville de Butembo.
Christian Kahindo Muke a été incarcéré au cachot du parquet près le tribunal de paix de Butembo, quelques heures après son audition. Le journaliste avait été pris chez lui vers 5h du matin, par deux agents de la police judiciaire, porteurs d'un mandat d'amener, sur plainte de Léon Katembo Tsongo, proche collaborateur du député Mbindule Mitondo.
Depuis le 8 février, le journaliste faisait déjà l'objet d'une action en justice, initiée par le député Mbindule pour le même fait. Ce dernier se plaint « d'imputations dommageables » et sollicite la condamnation du journaliste à 10 000 dollars à titre de dommages intérêts.
Le journaliste a été libéré à la suite de la mobilisation de ses confrères, de l’Ong Journalistes en danger et grâce à l’intervention de l’autorité urbaine. La presse locale a menacé d’entrer en grève avec « une ville sans journaux parlés dans toutes les stations radios ».
Réuni le 13 mars, le collège des médias de Butembo, regroupant des stations de radio de la ville, a décidé d’interdire l’accès aux micros pendant trois ans au député Crispin Mbindule Mitono, à son assistant parlementaire, Léon Tsongo et au secrétariat urbain de l’Union nationale congolaise (Unc) à Butembo.
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