(Agence Ecofin) - La firme américaine de private equity Carlyle Group s’est retirée du consortium formé avec Bob Diamond (photo), le patron de la holding dédiée aux services financiers en Afrique Atlas Mara, qui envisageait de déposer une offre d’achat de la filiale africaine de la banque britannique Barclays, a rapporté le quotidien britannique Financial Times le 13 septembre, citant des sources proches du dossier.
Carlyle n’était plus chaud pour cette transaction depuis début mai dernier, quand le vice-gouverneur de la Banque centrale sud-africaine, Kuben Naidoo, avait annoncé que la South Africa Reserve Bank voyait d’un mauvais œil une éventuelle prise de contrôle de Barclays Africa par une firme de private equity, a-t-on précisé de même source.
«Nous ne sommes pas très à l'aise avec la prise de contrôle de n'importe quelle banque par une firme de private equity. Cela implique très souvent des effets de levier et des stratégies de sorties, or les banques ont besoin d'actionnaires de long terme, avec une surface financière suffisante», avait alors déclaré M. Naidoo.
Les dirigeants de Carlyle pensent également que Barclays est réticente à céder sa participation dans Barclays Africa à un consortium comprenant Bob Diamond, qui était lui même directeur général de Barclays avant d’être limogé suite au scandale du Libor. Dans ce cadre, le directeur général du groupe bancaire britannique, Jes Staley, a estimé récemment que Bob Diamond ne disposait pas des capacités financières requises pour faire passer Barclays Africa sous sa coupe.
Une source proche du dossier citée par le Financial Times a cependant révélé que M. Diamond demeure intéressé par le rachat d’une partie ou de l’ensemble de la participation qui sera mise en vente par Barclays.
Selon des informations qui circulent dans les milieux bancaires, Barclays devrait lancer prochainement le processus de cession d’une nouvelle portion de sa participation dans sa filiale africaine. La banque britannique avait déjà cédé, début mai, un cinquième de sa participation dans sa filiale africaine dans le cadre d’un placement privé. Suite à cette opération, Barclays, qui ne déteint désormais que 50,1% de Barclays Africa, s’est engagée à ne pas céder davantage d’actions durant une période de 90 jours en vertu d’une clause de lock-up.
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