(Agence Ecofin) - L’économie kenyane est majoritairement dominée par les secteurs de l’agriculture et de l’horticulture. L’industrie pétrolière quant à elle, est relativement nouvelle. Le pays ambitionne de la développer et de lui faire jouer un rôle de premier plan à moyen terme.
Le 10 mai, le secrétaire de cabinet du ministère du Pétrole John Munyes (photo) a annoncé que le processus d’acquisition de terres nécessaires au projet de construction du pipeline Lokichar-Lamu au Kenya, devrait être achevé en décembre. Six comtés ont été identifiés pour ce processus. Il s’agit de : Lamu, Meru, Isiolo, Garissa, Samburu et Turkana,
« Jusqu’à ce que nous obtenions les terres, que le secteur privé vienne et que le gouvernement investisse des fonds pour réaliser le conduit, nous devrons attendre. Le gazoduc traversera les comtés de Lamu, Meru, Isiolo, Garissa, Samburu et Turkana. Nous espérons finaliser ce processus d’ici la fin de l’année », a déclaré John Munyes.
Le pipeline sera long d’environ 824 kilomètres et reliera les champs pétrolifères 10BB et 13 T du bassin de South Lokichar (situé au nord du Kenya) au port maritime de Lamu au sud.
Il faut savoir que le pipeline Lokichar-Lamu est un élément clé du projet de corridor LAPSSET (Lamu Port, South Sudan, Ethiopia Transport Corridor) dont la construction est en cours à Kililana (Lamu West). Ce mégaprojet va permettre de relier le Kenya, le Soudan du Sud et l’Éthiopie via le rail, les aéroports, les routes et les oléoducs.
En outre, le pays devrait se doter d’une autre infrastructure pipelinière, car avec la Tanzanie, il a signé il y a peu, un protocole d’accord pour la construction d’un gazoduc qui transportera du gaz entre la ville côtière de Mombasa et Dar es-Salaam en Tanzanie. Ce conduit couvrira 600 kilomètres pour un coût d’un milliard de dollars. Il contribuera à faire baisser le prix du gaz au Kenya et à acquérir une énergie à moindre coût et plus respectueuse de l’environnement.
Le pipeline Lokichar-Lamu est développé dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat kenyan et un consortium de compagnies pétrolières composé de Tullow Oil (50 %), Africa Oil (25 %) et Total (25 %).
Lorianne biaou
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