(Agence Ecofin) - Kenya Airways, qui entre dans sa 8e année consécutive de pertes, va considérablement réduire la taille de son staff alors qu’elle fait face à d’énormes difficultés financières, aggravées par la Covid-19. Le transporteur déficitaire et en cours de nationalisation emploie près de 3 800 travailleurs.
La suppression de postes semble désormais inévitable chez Kenya Airways (KQ). C’est ce qui ressort d’une note interne d'Allan Kilavuka le PDG de la compagnie nationale kenyane, adressée au personnel le 3 juillet 2020, divulguée par la presse locale.
« Après un examen approfondi, il a été décidé de procéder à un exercice de redimensionnement de l'organisation ; ce qui entraînera une réduction de notre réseau, de nos actifs et de notre personnel. En effet, nous avons entamé [à partir du 6 juillet, Ndlr] un processus de rationalisation progressive du personnel, que nous prévoyons conclure d'ici le 30 septembre 2020 », a confié Allan Kilavuka à ses collaborateurs.
Selon des indiscrétions, les pilotes ont à leur tour transmis un courrier au PDG, dans lequel ils s’opposent à ce projet. A la fin 2019, Kenya Airways employait 3 734 personnes avec une masse salariale totale de 13,5 milliards de shillings (127 millions de dollars), soit 11% des coûts d'exploitation totaux de la compagnie aérienne.
En plus de la compression des effectifs, Kenya Airways (en cours de nationalisation) devrait également procéder à la réduction de sa flotte et de son réseau, alors qu’elle s’achemine désespérément vers sa 8e année consécutive de pertes. Durement frappée par la pandémie de Covid-19 et déjà en crise de liquidités, KQ devrait perdre entre 42 et 53 milliards de shillings (400 à 500 millions de dollars) de revenus en 2020, a annoncé Allan Kilavuka, projetant une baisse de 50% de la demande d’ici décembre.
Romuald Ngueyap
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