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Egypte : Abdel Fattah al-Sissi reçoit le soutien de l’Arabie saoudite, des EAU et du Bahreïn à propos de la Libye

  • Date de création: 22 juin 2020 19:35

(Agence Ecofin) - Suite à ses menaces d’intervenir militairement en Libye face à la progression des troupes du GNA vers Syrte, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu le soutien de plusieurs pays arabes. Il s’agit notamment de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn.

Plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont exprimé leur soutien à l’Egypte concernant sa position sur la Libye y compris toutes les mesures visant à défendre la sécurité nationale égyptienne et ses frontières occidentales, ainsi qu’à préserver sa stabilité.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (photo) a en effet prévenu samedi 20 juin que toute avancée des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) vers la ville stratégique de Syrte (ville natale de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi), en Libye, pourrait mener à une intervention « directe » de l’Egypte dans le pays, demandant à son armée de « se préparer à effectuer n'importe quelle mission ici à l'intérieur de nos frontières, ou si nécessaire en dehors ».

Occupées par les troupes du maréchal Khalifa Haftar qui ont enchainé, ces dernières semaines les revers militaires, les villes de Syrte et Al-Joufra représentent la « ligne rouge » à ne pas franchir, a averti Abdel Fattah al-Sissi. Dans un communiqué publié par l'agence de presse d'Etat SPA, le ministère des Affaires étrangères saoudien a déclaré que le Royaume soutient les propos de Sissi et l'Egypte « dans son droit de défendre ses frontières et son peuple ».

Même son de cloche du côté des Emirats arabes unis qui par la voie de leur ministère des Affaires étrangères ont affirmé leur soutien à l’Egypte « dans toutes ses mesures pour protéger sa sécurité et sa stabilité contre les répercussions des développements inquiétants en Libye ». Saluant, dans le même temps, « la volonté du Caire d'empêcher l'effusion de sang des fils libyens, de créer des conditions urgentes pour un cessez-le-feu et d'entamer des négociations pour un processus politique global sous les auspices des Nations unies ».

Au cours d’une réunion virtuelle de son gouvernement tenue ce lundi et présidée par le Premier ministre, le prince Khalifa bin Salman Al Khalifa, le Bahreïn a également apporté son soutien au Caire, estimant que « la sécurité de l’Egypte fait partie intégrante de la sécurité nationale arabe ».

Pour leur part, les dirigeants du GNA n’ont pas manqué de fustiger les propos du président égyptien, dénonçant une « menace dangereuse pour la sécurité nationale » et une « poursuite de la guerre contre le peuple libyen ». La Turquie a quant à elle promis de continuer à soutenir la poussée du GNA vers Syrte et a exhorté les forces du maréchal Haftar à se retirer de la ville pour un « cessez-le-feu durable ».

Depuis décembre 2015, la Libye est en proie à une guerre fratricide. Deux organisations rivales soutenues par différents bords à l’international se disputent la tête du pays. Il y a d’un côté, le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj reconnu par l’ONU et soutenu militairement par la Turquie, et de l’autre, l’Armée nationale libyenne (ANL) fondée à la fin de la guerre civile de 2011, conduite par le maréchal Khalifa Haftar et qui contrôle une large partie du pays, dont les très importantes ressources pétrolières du Croissant pétrolier, le poumon économique de la Libye.

Borgia Kobri

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