Ghana : la NPA appelle à renforcer la coopération entre les producteurs pétroliers africains dans le segment aval

(Agence Ecofin) - Compte tenu des enjeux stratégiques liés à l’approvisionnement énergétique de l’Afrique, de plus en plus de voix s’élèvent pour prôner une action synergique des pays pétroliers africains.

Dans le cadre de la conférence Arda Week qui s’est tenue du 13 au 17 mars en Afrique du Sud, Mustapha Abdul-Hamid (photo), le responsable de la National Petroleum Authority (NPA) du Ghana s’est exprimé sur les défis auxquels les pays pétroliers africains sont confrontés particulièrement dans le segment aval.

Une occasion pour lui d’appeler ces derniers à consolider leur collaboration dans ce domaine afin que celui-ci favorise une réponse à la fois plus efficace et mieux optimisée, à leurs besoins énergétiques respectifs. Ceci, en travaillant à rendre leur financement beaucoup plus accessible qu’il ne l’est actuellement.

Cette dynamique, soutient-il, passe par l’amélioration des rapports que les Etats entretiennent avec les acteurs de l’industrie pétrogazière issus du secteur privé. À titre d’exemple, le responsable a évoqué les différentes mesures entreprises par le Ghana pour s’assurer de l’efficacité du segment aval dans un contexte de forte volatilité des coûts de l’énergie.

Les autorités ghanéennes ont ainsi mis en place « des plafonds de carburant ». Il s’agit d’une règle de régulation du marché qui « pour la première fois en 30 ans », a permis au pays de limiter les impacts liés aux fluctuations du marché.

Dans le même temps, souligne Abdul-Hamid, le Ghana, à travers la NPA, a mis à disposition un fonds spécial destiné à soutenir les raffineries avec pour objectif de les aider à renforcer leur faible capacité de raffinage, une des faiblesses du segment aval ghanéen. Parallèlement, rappelle-t-il, le gouvernement a supprimé les subventions à l’énergie, entre autres.

L’avis de responsable suggère que ces mesures, pertinentes à l’échelle d’un pays, auraient été plus efficaces et bénéfiques si elles avaient été entreprises de manière synergique par l’ensemble des pays pétroliers du continent qui, par ailleurs, subissent également pour une large majorité les fluctuations des cours de l’énergie.

Abdel-Latif Boureima 

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