Ghana : le ministre du Pétrole réagit à certaines critiques proférées contre les activités pétrolières

(Agence Ecofin) - Il y a quelques jours, l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama avait critiqué la politique de l’actuel gouvernement dans le secteur pétrolier. Une stratégie inefficace selon lui.

Au Ghana, le ministre de l’Énergie, Matthew Opoku Prempeh (photo), est monté au créneau, mardi 7 février, pour répondre à certaines remarques adressées par l’ancien président John Dramani Mahama et relatives à la gestion du secteur pétrolier depuis son départ du pouvoir.

L’ex-dirigeant accusait notamment les autorités en place de n’avoir rien fait de significatif au cours sept dernières années écoulées, pour stimuler les activités pétrolières et rehausser les niveaux de production.

« Des années perdues ! Nous avons légué au gouvernement d’Akufo-Addo deux nouveaux champs pétrolifères, TEN et Sankofa. La cupidité et l’ineptie qui vont à l’encontre de l’intérêt national, sont à l’origine d’une triste réalité. Aucune activité de production supplémentaire dans notre secteur pétrolier en amont au cours des sept dernières années », avait posté l’ancien homme fort du Ghana sur son compte Twitter.

Des allégations jugées inexactes par le ministre de l’Énergie qui considère que ces dernières ne tiennent pas compte de la réalité des faits. La vérité, souligne l’autorité, c’est que les performances du secteur pétrolier sous la présidence Akufo-Addo sont sans précédent.

Pour preuve, Prempeh évoque notamment le fait que la production pétrolière de l’ex Gold Coast se serait établie au tour de 190 000 b/j, une hausse significative comparée aux 115 000 barils réalisés quotidiennement sous l’ère Mahama.

Cette performance, ajoute-t-il, est attribuable aux nombreuses initiatives entreprises par l’Etat pour renforcer l’attractivité de l’industrie pétrolière et en optimiser le rendement. La démarche a impliqué plus de 2 milliards de dollars d’investissement, utilisés pour renforcer les infrastructures pétrolières et promouvoir de meilleures pratiques opérationnelles, entre autres.

Ce nouvel incident témoigne des tensions autour des résultats du secteur pétrolier ghanéen. Ces derniers mois en effet, plusieurs acteurs de la société civile ghanéenne se sont exprimés sur l’industrie locale de l’or noir dont ils jugent les résultats insuffisants.

Abdel-Latif Boureima 

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