(Agence Ecofin) - Les discussions mondiales sur la suppression des aides publiques aux pêcheries patinent depuis quelques années en dépit des annonces volontaristes. Alors que l’année 2021 marque les 20 ans du début des négociations au Qatar, les appels se multiplient pour parvenir rapidement à une entente.
« Nous avons atteint un degré considérable de maturité dans les négociations et nous devons faire ce qu’il faut pour conclure ». C’est ainsi que Ngozi Okonjo-Iweala (photo), directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a exhorté les pays membres à mettre les bouchées doubles pour achever le dernier round des discussions sur la fin des soutiens publics aux pêcheries mondiales entamées depuis 2015.
Ces subventions estimées à environ 35 milliards $ par an favorisent selon les ONG, la recrudescence des captures de poissons, ce qui contribue à la déplétion des stocks halieutiques à l’échelle globale.
Alors que cette tendance reste problématique pour les moyens de subsistance de plusieurs millions de personnes dans le monde, la responsable a invité les différentes délégations engagées dans les négociations à trouver un accord d’ici juillet prochain.
« La conclusion de ces négociations est une priorité absolue pour l’organisation non seulement à cause des pêcheries, mais aussi pour l’ensemble du système de l’OMC. Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer ici. J’appelle tous les membres, en particulier tous les responsables des délégations à privilégier les négociations sur les pêcheries dans les prochains mois et à être flexibles et disponibles au besoin », a indiqué Okonjo-Iweala.
Pour rappel, la Chine, l’UE, les USA, le Japon et la Corée du Sud sont les principaux fournisseurs de subventions publiques aux pêcheries. D’après la FAO, la production mondiale de poissons a atteint 160 millions de tonnes en 2018.
Espoir Olodo
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Meknès, Maroc.