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Les dépenses énergétiques mondiales devraient dépasser 2 000 milliards $ en 2022 (Rystad)

  • Date de création: 08 avril 2022 18:16

(Agence Ecofin) - Plusieurs experts avaient souligné, dès le début de la crise russo-ukrainienne, que le conflit devrait avoir des impacts sur les marchés mondiaux de l’énergie.

Une étude publiée le jeudi 7 avril par Rystad Energy indique que 2 100 milliards de dollars devraient être investis dans les énergies dans le monde, cette année. Un record depuis 2014 qui, selon la firme, s’explique entre autres, par la tendance haussière des cours du brut, du gaz et de l’électricité, conjuguée à la volonté de l’Union Européenne (UE) de limiter ses approvisionnements énergétiques en provenance de la Russie.

« Le monde investit plus que jamais en énergie. L'année 2014 était la dernière fois que des chiffres similaires ont été relevés. On note un changement majeur dans les dépenses en énergies vertes, qui ont augmenté, ainsi qu’une chute des dépenses en pétrole et en gaz. En revanche, les dépenses dédiées aux autres combustibles fossiles, comme le charbon, sont restées constantes », a commenté Audun Martinsen, responsable de la recherche sur les services énergétiques chez Rystad Energy.

Selon les précisions de Rystad, qui n’a pas donné d’information concernant les investisseurs, les dépenses dans le secteur amont de l’industrie pétrogazière devraient croître de 16 % en glissement annuel. Une conséquence des investissements budgétaires consentis par les producteurs d’hydrocarbures, dans l’optique de rehausser leur production.

Dans le même temps, la firme norvégienne table sur une embellie des investissements en énergies vertes de 24 %, par rapport à 2021. En conséquence, une production d’environ 250 gigawatts est attendue en 2022, pour les secteurs de l’éolien et du solaire principalement.

En outre, Rystad souligne que l’accroissement des dépenses en énergies est également dû à l’inflation des cours mondiaux des matériaux, des frais en main-d’œuvre et des coûts élevés du transport. Une situation en lien avec la pandémie de Covid-19 et les restrictions imposées à la Russie.

Abdel-Latif Boureima

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