(Agence Ecofin) - En Afrique subsaharienne, l’utilisation des engrais est encore faible, mais devrait s’accroître dans les prochaines années avec l’augmentation des besoins alimentaires. Cette perspective suscite l’intérêt de certains opérateurs locaux qui souhaitent renforcer leur présence dans la région.
Au Cameroun, le norvégien Yara International, numéro un européen des engrais azotés vient de conclure un accord pour céder le reste des actions dont il dispose dans sa filiale locale au groupe agroalimentaire Noutchogouin Jean Samuel (NJS) actif dans l’élevage, la production et la nutrition animale. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 12 juillet.
Si le coût de la transaction n’est pas mentionné, on sait que l’opération porte sur la cession d’une participation de 65 % dans Yara Cameroun Ltd. Avec cette démarche le groupe NJS qui jusque-là ne disposait que de 35 % des parts deviendra l’unique actionnaire de l’entreprise. Fondée en 1995, Yara Cameroun importe et distribue des engrais composés NPK et engrais au nitrate de calcium fournit par Yara.
Cette prise de contrôle complète de l’entreprise par NJS s’inscrit dans le cadre d’une stratégie du groupe qui veut se diversifier davantage et étendre ses activités dans le segment de la nutrition des végétaux. Pour sa part, Yara international ASA se désengage de ses activités au Cameroun après plus de 25 ans d’exercice, mais restera toutefois lié à son ancien partenaire.
« Pour consolider leur collaboration, Yara International ASA et le Groupe NJS ont conclu un accord de distribution exclusif portant sur les engrais haut de gamme NPK YaraMila et YaraLiva Nitrabor Calcium Nitrate. En tant que partie essentielle à cet accord, Yara International ASA fournira un soutien technique et opérationnel au Groupe NJS, garantissant ainsi une plateforme solide pour une croissance future », peut-on lire dans le communiqué.
Au Cameroun le taux d’utilisation d’engrais chimique tourne autour de 13,4 kg par hectare de terre cultivable. Selon les données compilées sur la plateforme Trademap, la facture des importations d’engrais du pays a augmenté de 22 % pour s’établir à plus de 81 millions $ en 2022.
Stéphanas Assocle
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