(Agence Ecofin) - La Côte d’Ivoire s’est hissée en 2021 au rang de 3ème transformateur mondial de noix de cajou derrière le Vietnam et l’Inde. Si ce classement récompense les efforts faits depuis plus d’une décennie, des défis demeurent sur la participation des acteurs privés nationaux à la dynamique.
En Côte d’Ivoire, l’achat d’anacarde pour les exportateurs et l’activité d’exportation de la noix de cajou brute est suspendue de manière temporaire. C’est ce qu’a indiqué une note d’information du ministère de l’Agriculture datant du 7 mai et adressée aux acteurs de la commercialisation.
« Seules les opérations d'achat de noix brutes de cajou par les transformateurs et acheteurs agréés en vue de l'approvisionnement des unités de transformation, sont autorisées. La mesure de suspension des exportations ne s'applique pas aux produits qui ont déjà fait l'objet d'une autorisation d'empotage à cette date », souligne le document.
Selon les autorités, la décision a pour but de garantir l’approvisionnement des unités locales de transformation et entre dans le cadre de la « politique nationale de développement et de promotion de l'agroindustrie ».
Cette restriction intervient alors plusieurs opérateurs locaux ont fait état ces dernières années de difficultés dans l’achat de noix en raison de la concurrence des acteurs asiatiques qui offrent les prix plus élevés aux producteurs pour alimenter des transformateurs en Inde et au Vietnam.
Dans l’industrie, les problèmes récurrents d’accès régulier à la matière première en quantité suffisante pour exploiter les capacités installées de traitement ont contribué à la fermeture de 9 usines depuis 2021, selon les informations relayées par le quotidien local Fraternité Matin.
Si dans un tel contexte, la mesure peut donc réjouir les transformateurs locaux, du côté des acteurs de l’exportation en revanche, l’heure est désormais aux tractations. L’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (AEC) a notamment convoqué le 8 mai, une réunion de ses membres pour le 10 mai prochain afin de discuter de ladite décision qui pourrait impacter les opérations.
Pour rappel, en Côte d’Ivoire, près de 80 % de la production est exportée sous forme brute. Le pays prévoit de transformer 320 000 tonnes de noix de cajou en 2024 sur une production attendue à 1,25 million de tonnes.
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UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.