(Agence Ecofin) - Le Burkina Faso a récemment annoncé ses perspectives de production de coton pour la nouvelle campagne 2023/2024, à l’instar des autres principaux fournisseurs de la zone CFA. Dans le pays, la culture de la fibre est celle qui utilise le plus d’engrais au sein du secteur agricole.
Au Burkina Faso, l’Association interprofessionnelle du coton (AICB) a fixé les nouveaux prix de cession des engrais aux agriculteurs pour le compte de la nouvelle campagne de 2023/2024 à la suite d’une assemblée générale qui s’est tenue le 30 juin dernier.
Selon les informations relayées par le quotidien local Sentinelle Bf, le sac de 25 kg de NPK sera désormais échangé à 26 168 francs CFA (43,5 $), soit une hausse de 85 % par rapport au tarif de 14 953 francs CFA (24,8 $) en vigueur un an plus tôt. Parallèlement le prix de cession de l’urée est passé de 14 953 francs CFA (24,8 $) à 29 907 francs CFA (49,7 $) pour le sac de 25 kg.
Si les raisons expliquant cette envolée des prix n’ont pas été mentionnées, il convient de rappeler que du fait de son enclavement les prix de l’engrais chimique sont généralement beaucoup plus élevés au Burkina Faso que dans les autres pays de la sous-région ouest-africaine.
Par ailleurs, la filière burkinabè table sur un rebond de 60% sa production de coton graine à 646 500 tonnes en 2023/2024. Dans le cadre de cette perspective l’exécutif avait annoncé le 21 juin dernier, une subvention de 17 millions $ pour faciliter l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles.
En outre, les producteurs bénéficient d’une revalorisation de 8,3 % du prix d’achat du kilogramme du coton graine qui est passé à 325 francs CFA (0,5 $), soit le tarif le plus élevé appliqué dans la sous-région ouest-africaine devant la Côte d’Ivoire (310 FCFA), le Bénin (300 FCFA) et le Mali (295 FCFA).
Au Burkina Faso, la FAO estime que plus de la moitié du stock d’engrais chimique utilisé chaque année est dédiée à la production cotonnière. En 2021 le pays a été le 6ème consommateur d’engrais en Afrique de l’Ouest derrière le Nigeria, le Ghana, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Bénin avec plus de 255 000 tonnes, d’après les données du Centre international de développement des engrais (IFDC).
Stéphanas Assocle
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