(Agence Ecofin) - Devenu symbole national de détermination et de souveraineté, le barrage de la Grande Renaissance (6 450 MW) en Ethiopie avance à grands pas. Après deux remplissages, il produira ses 750 premiers mégawatts d’ici quelques mois selon les autorités.
Au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, deux turbines du barrage de la Grande Renaissance (GERD) commenceront à produire de l’électricité. Le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, le Dr Sileshi Bekele (photo) en a fait l’annonce récemment, indiquant que les travaux nécessaires sont en cours pour que les turbines produisent de l’électricité dans ce délai.
La nouvelle année du calendrier éthiopien qui compte 13 mois a démarré le 11 septembre dernier. Selon le ministre, l’Ethiopie a rencontré de nombreuses difficultés dans le processus de négociation du GERD. Toutefois, ces défis n’ont pas empêché le processus de construction du barrage d’avancer.
En effet, ce mégaprojet est depuis son lancement au cœur d’un différend entre l’Ethiopie et ses voisins, le Soudan et l’Egypte. Ces pays situés en aval du Nil, affirment que le barrage affectera leur approvisionnement en eau douce. Les négociations menées sous l’égide de l’Union africaine et du Conseil de sécurité des Nations unies n’ont pas abouti à un accord.
Addis-Abeba estime que le projet est essentiel pour son infrastructure énergétique. Selon l’Ethiopie, l’ouvrage n’aura aucun impact sur ses voisins. Le pays a le plein droit d’utiliser ses ressources naturelles selon le Dr Sileshi Bekele. Pour lui, l’utilisation des ressources naturelles pour le développement est essentielle pour vaincre la pauvreté. Une fois achevé, le GERD aura une capacité de production de 6 450 MW.
Gwladys Johnson akinocho
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