Des pourparlers avancés entre l’Ouganda et SINOSURE concernant le financement de l’EACOP

(Agence Ecofin) - Alors que des milliers d’activistes en Europe font pression sur les banques et les assureurs du vieux continent pour qu’ils n’appuient pas la construction du pipeline Ouganda-Tanzanie, les autorités ougandaises se tournent vers la Chine.

Lundi, la ministre ougandaise de l’Énergie, Irene Batebe (photo) a déclaré que l’Ouganda est actuellement en pourparlers avancés avec l’agence chinoise de crédit à l’exportation SINOSURE. Les négociations, précise-t-elle, visent à assurer le financement du projet d’oléoduc qui permettra d’acheminer le brut qui sera extrait dans le bassin de l’Albertine vers la façade maritime du port tanzanien de Tanga.

Cette démarche fait suite aux pressions exercées par les défenseurs de l’environnement sur les investisseurs européens qui se désengagent massivement du projet. Le projet d’oléoduc EACOP, d’une longueur de 1 445 kilomètres, dont le coût total s’élève à 5 milliards de dollars, s’appuiera sur une combinaison de financement par la dette (40 %) et par des fonds propres. D’ailleurs, la ministre a assuré que SINOSURE devrait contribuer de manière significative au financement de la dette du projet.

Face aux nombreux retards constatés dans la mobilisation des fonds pour la réalisation du projet, certains analystes estiment que l’exploitation de la ligne pipelinière prévue pour 2025 devrait être reportée à 2026 ou 2027.

Olivier de Souza

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