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Nigeria : signature d’un protocole d’accord avec la CEDEAO pour la mise en œuvre du gazoduc Nigéria-Maroc

  • Date de création: 19 septembre 2022 11:28

(Agence Ecofin) - Le gazoduc Nigéria-Maroc est prévu pour être l’une des infrastructures phares de l’intégration économique africaine, mais aussi de l’accès à l’énergie en Afrique de l’Ouest, étant donné que le tracé passera par plusieurs pays de la région.

La compagnie publique nigériane des hydrocarbures NNPC a annoncé le jeudi 15 septembre qu’un protocole d’accord avait été signé pour permettre le développement du projet de gazoduc Nigeria-Maroc qui pourrait faciliter les exportations de gaz naturel vers l’Europe. Le protocole d’accord a été conclu par l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), la NNPC et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En juin dernier, le gouvernement nigérian avait autorisé la NNPC à signer cet accord avec la CEDEAO, après l’obtention de certaines autorisations réglementaires au niveau local. En signant le protocole d’accord au nom du Nigeria, le PDG de la NNPC, Mele Kyari, a salué l’engagement des deux gouvernements signataires et a affirmé que le gazoduc entraînerait la création de richesses dans les communautés d’Afrique occidentale.

Le projet, d’une capacité de 3 milliards de pieds cubes de gaz par jour, traversera une douzaine de pays ouest-africains, à partir du Nigeria, avant de rejoindre le Maroc, sur une longueur totale de 5 600 km. Les deux porteurs du projet, le Nigeria et le Maroc ont déclaré précédemment que sa réalisation pourrait prendre 25 ans.

Les champs en amont du Nigeria ont produit environ 52 milliards de m3 en 2020, selon Statistica, et le pays possède les plus grandes réserves de gaz prouvées d’Afrique, estimées à 139,4 trillions de pieds cubes récupérables. Mais pour exploiter ce potentiel, le pays a besoin d’investissements considérables, alors que le ralentissement de l’industrie au cours de la dernière décennie a mis à mal bon nombre de ses projets d’infrastructure clés. Les facteurs domestiques permanents, notamment le vol de pétrole et la violence des militants, n’ont pas arrangé les choses.

Un nouvel élan pour le gazoduc Nigeria-Maroc est apparu récemment, avec la hausse des prix sur le marché mondial du gaz depuis l’année dernière et les besoins de l’Europe en approvisionnements non russes. 

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