(Agence Ecofin) - Récemment, Rystad avait publié une étude indiquant une croissance régulière des émissions de CO2 liées aux activités fossiles. Une dynamique portée par des besoins énergétiques globaux en hausse.
Rystad Energy, le fournisseur norvégien de données sur le secteur énergétique, a publié, jeudi 11 mai, une étude concernant les fonds injectés dans le cadre de la production pétrogazière à travers le globe.
Elle indique une augmentation des dépenses initialement envisagées pour la période 2022/2023. Ainsi, ces dernières sont passées de 945 milliards de dollars à environ 1 100 milliards de dollars.
L’étude note que l’essentiel de cet investissement supplémentaire a été injecté dans le secteur du schiste qui a capté à lui seul environ 80 milliards de dollars. Ceci, dans un contexte de hausse des cours des services pétroliers de près de 50 %, eux-mêmes renforcés par une recrudescence d’environ 30 % des activités de production d’hydrocarbures de schiste.
Pour le reste des fonds supplémentaires investis dans la production pétrogazière, ils se répartissent entre les opérations en mer (40 milliards de dollars) et celles réalisées à terre (20 milliards de dollars).
Si cette hausse est en lien avec la guerre russo-ukrainienne et ses retombées sur le secteur des hydrocarbures, Rystad note surtout une certaine volonté des parties prenantes de profiter des circonstances pour maximiser leurs investissements.
Cependant, cette tendance n’est pas destinée à se maintenir longtemps, d’autant plus que les questions autour de la transition énergétique devraient continuer de cristalliser les échanges et les investissements.
« Les dépenses liées à la réduction des émissions de carbone vont rebondir, car la sécurité énergétique ne consiste pas seulement à garantir le pétrole et le gaz ici et maintenant, mais aussi à garantir une énergie plus propre pour l’avenir », indique d’ailleurs le rapport.
Abdel-Latif Boureima
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