Afrique du Sud : les émeutes ont occasionné des pertes de production s'élevant à plus de 3 milliards $ (gouvernement)
(Agence Ecofin) - Les troubles déclenchés par l'emprisonnement de l'ex-président Jacob Zuma, en Afrique du Sud, ont été extrêmement violents et meurtriers. Après le déploiement de plusieurs milliers de soldats sur le terrain, la présidence assure que le calme est revenu. L'heure est au bilan des dégâts.
Les violences qui ont ébranlé l’Afrique du Sud il y a quelques jours, ont causé 50 milliards de rands (3,4 milliards de dollars) de pertes de production. C'est ce qu'a indiqué le mardi 20 juillet, la ministre des Petites entreprises, Khumbudzo Ntshavheni (photo), lors d’un point de presse.
11 entrepôts, 8 usines, 161 points de vente et de distribution d'alcool ont subi des dommages importants. Plus de 200 centres commerciaux et environ 3000 magasins ont été pillés et endommagés et plus de 100 centres commerciaux ont été incendiés. 1400 distributeurs automatiques de billets, 300 banques et bureaux de poste et 90 pharmacies ont été vandalisés.
Ces chiffres relèvent des estimations de la South African Property Owners Association (Sapoa) pour le KwaZulu-Natal. Les chiffres pour la région du Gauteng, également touchée par les violences, devraient être disponibles la semaine prochaine.
Des manifestations ont commencé le jeudi 8 juillet après l'arrestation de l'ancien chef d'Etat Jacob Zuma condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, avant de se muer quelques jours plus tard en émeutes. Les manifestants avaient bloqué les principales routes - les artères économiques dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng - pour exiger la libération de leur leader politique.
Ces émeutes ont fait au moins 276 morts, selon le gouvernement. Dans la province du Kwazulu-Natal, elles ont provoqué un recul du produit intérieur brut (PIB) de 20 milliards de rands et menacent 150 000 emplois.
Jean-Marc Gogbeu (stagiaire)
Lire aussi :
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.