(Agence Ecofin) - A la suite de de l’incarcération de Jacob Zuma pour outrage à la justice, le Kwazulu-Natal s’est embrasé et le chaos s’est répandu durant toute la semaine dans le pays. Pour le président Cyril Ramaphosa ces troubles ont été planifiés et organisés par quelques personnes en partie identifiées.
La démocratie sud-africaine n’avait jamais été aussi malmenée depuis la fin de l’apartheid : une semaine de pillages et de violences, 212 morts et des dégâts considérables. Le tout aux cris de « Liberez Zuma ! ».
Ces troubles ont été intentionnellement provoqués, selon le chef de l’Etat : « Il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés (…) Nous en avons identifié un bon nombre ». Plusieurs membres du gouvernement accusent les partisans de Jacob Zuma d’avoir enflammé la communauté Zoulou à laquelle appartient l’ex-président incarcéré. Selon la police, une douzaine de personnes seraient particulièrement suspectées d’avoir organisé ce chaos. « Nous ne permettrons à personne de déstabiliser notre pays et de s'en tirer à bon compte » a averti le chef de l’Etat.
Cyril Ramaphosa a annoncé la mobilisation de 25 000 soldats pour assurer l’ordre. Mais désormais, les autorités craignent les conséquences sanitaires de cette semaine d’émeutes où le variant Delta du virus de la Covid-19 a probablement circulé à grande vitesse, alors que le pays fait déjà face à une 3e vague de contaminations, difficile à contenir.
Mais dans l’urgence, le gouvernement doit d’abord remettre en marche les circuits de distribution alimentaire. De nombreux magasins ont pillés ou n’ont plus reçu d’approvisionnements depuis plusieurs jours. Les files d’attente s’allongent devant les supermarchés et la pénurie vient s’ajouter aux difficultés des populations.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.