Libye : 17 milliards $ jugés nécessaires à moyen terme, pour stimuler la production de brut

(Agence Ecofin) - La Libye a annoncé, depuis plusieurs mois, un plan visant à augmenter le plateau de sa production d’or noir. La matérialisation de ces ambitions implique une importante injection de fonds.

Selon des informations relayées mercredi 6 décembre, la société publique du pétrole de Libye (NOC) a besoin d’un investissement de 17 milliards de dollars au cours des trois à cinq prochaines années pour atteindre l’ambition de l’État de porter la production d’or noir à 2 millions b/j.

D’après Farhat Bengdara, le président de la NOC, ces fonds ne ciblent pas seulement une amélioration de la production pétrolière libyenne qui tourne actuellement autour de 1,2 million b/j. L’investissement doit servir aussi à promouvoir une dynamique d’ensemble impliquant, outre l’augmentation du plateau de production et sa stabilisation, l’optimisation de l’efficacité opérationnelle, mais aussi des travaux de réhabilitations des infrastructures pétrogazières.

À ce propos, Farhat Bengdara note d’ailleurs que nombre des installations énergétiques de la Libye sont dans un état de détérioration lié d’une part à leur obsolescence, et de l’autre, aux attaques perpétrées contre ces dernières dans le contexte de la crise politique qui touche le pays depuis plusieurs années.

Ces dernières semaines, les autorités ont multiplié les appels aux compagnies pétrolières actives dans le pays, à relancer leurs opérations. Un appel relativement peu suivi jusqu’ici. Récemment, le ministre du Pétrole de la Libye, Mohamed Aoun, a accusé les multinationales de tirer parti du contexte politique libyen pour tenter d’obtenir des conditions opérationnelles plus avantageuses pour elles.

Abdel-Latif Boureima

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