(Agence Ecofin) - Alors qu’il est achevé à plus de 75 % pour un montant de plus de 4 milliards $, le barrage de Grande Renaissance en Ethiopie alimente toujours les tensions avec les voisins égyptien et soudanais. Après un défilé de médiateurs, c’est au tour du Conseil de sécurité de l’Onu de s’impliquer …
Le différend entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte au sujet du barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) devrait être au cœur d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le jeudi prochain. L'annonce a été faite par l'ambassadeur français auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière.
Au début du mois dernier, le Soudan et l'Egypte avaient demandé l'intervention des 15 membres du Conseil de sécurité pour discuter du barrage éthiopien. L'Ethiopie avait toutefois rejeté l'implication d'autres médiateurs que l'Union africaine.
In a letter to the president of the United Nations Security Council on June 23, #Ethiopia rejected the latest attempts by Egypt and Sudan to internationalize the GERD negotiations by seeking the involvement of the Security Council outside of its mandate. https://t.co/SwW47MRCVb
— Ethiopia at the UN (@Ethiopia_UN) July 1, 2021
Selon Nicolas de Rivière, président du Conseil pour le mois de juillet, l'objectif du Conseil est de réunir les parties pour qu'elles expriment leurs préoccupations. De cette manière, l'institution peut les inciter à reprendre les négociations pour trouver une solution. « Je ne pense pas que le Conseil puisse faire plus que cela », a-t-il déclaré.
Alors que le Soudan et l'Egypte, situés en aval du Nil bleu, s'inquiètent pour leur approvisionnement en eau, l'Ethiopie compte sur ce géant projet pour son développement économique et sa production d'électricité. Les deux voisins d'Addis-Abeba veulent obtenir un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage.
L'Egypte, qui dépend du Nil pour plus de 90% de son eau douce, voit le barrage comme une menace. Le Soudan s'inquiète de l'exploitation de ses propres barrages et ouvrages hydrauliques sur le Nil. La prochaine réunion avec le Conseil de sécurité des Nations unies pourrait contribuer à clarifier la situation qui perdure depuis des années.
Gwladys Johnson Akinocho
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