(Agence Ecofin) - Le gouvernement de la RDC a lancé une enquête pour comprendre la façon dont le cobalt radioactif produit par Katanga Mining à la mine Kamoto, a quitté le pays avant qu’une alarme ne soit déclenchée, apprend-on lundi de Bloomberg. Cela intervient après que la filiale de Glencore a suspendu début novembre de manière «unilatérale», ses exportations et ventes de cobalt de la mine après avoir détecté de faibles niveaux de radioactivité dans son produit.
«Il est inacceptable que des produits miniers traversent les frontières de la RDC en contenant des produits radioactifs à des niveaux dépassant les limites tolérées par les réglementations nationales et internationales.», a déclaré Martin Kabwelulu, le ministre des Mines, dans une lettre aux autorités de Katanga Mining, son entité KCC et Gécamines, qui possède 25% de la mine Kamoto.
M. Kabwelulu a dépêché une équipe d’enquêteurs dans la ville de Kolwezi, où se trouve KCC, pour effectuer l’audit de la «chaîne entière» de la mine. Les experts proviennent de son ministère, du ministère du Commerce extérieur et du Commissariat général à l’énergie atomique, basé à Kinshasa, et leur travail durera, apprend-on, jusqu’au 6 décembre.
«Si la situation s'avère, il sera important de définir des responsabilités pour l'ensemble de la chaîne. KCC doit prendre toutes les mesures nécessaires pour rapatrier tout le cobalt touché par la décision de Katanga Mining, car il a mis en circulation des produits miniers impropres à la vente.», a déclaré le ministre.
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