(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi, son intention d’accorder son soutien financier au Zimbabwe, dès lors que le pays aura apuré ses dettes auprès des autres créanciers multilatéraux, dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).
L’institution a cependant appelé à un effort international concerté, associé à de solides réformes économiques au niveau local, afin de relancer l’économie zimbabwéenne.
Ainsi, tout en relevant que les relations avec le Zimbabwe avaient évolué positivement depuis quelques mois, le FMI estime qu’il est nécessaire que le pays s’acquitte de ses dettes envers les autres créanciers multilatéraux. « Nous avons normalisé nos relations en termes d'arriérés envers le FMI, mais ils (le Zimbabwe : Ndlr) ont encore un problème important de surendettement auprès d'autres institutions financières internationales et d'autres créanciers officiels » a déclaré à Xinhua, le porte-parole adjoint du FMI, William Murray. « C'est donc un problème qui doit être résolu. Il doit y avoir un plan et une stratégie claire d’apurement de ces arriérés avec les autres créanciers », a-t-il ajouté.
Au nombre de ces créanciers du Zimbabwe, on compte, entre autres, la Banque mondiale pour 1,15 milliard $, la BAD à hauteur de 601 millions $, et plus de 3 milliards $ pour le Club de Paris.
S’agissant du FMI, il faut relever que l’institution avait arrêté son appui financier au Zimbabwe en 2001, après que le pays ait commencé à faire défaut. Toutefois, en 2016, le Zimbabwe a apuré 108 millions $ de dettes.
Selon William Murray, l'économie zimbabwéenne est confrontée à de graves problèmes, notamment un déficit budgétaire insoutenable, qui a entraîné de graves pénuries de liquidités, créé des pressions inflationnistes et menacé la viabilité du secteur financier et le régime de taux de change.
Par ailleurs, l'économie du pays a souffert de plusieurs années d'isolement international après les sanctions imposées par les pays occidentaux, suite du programme controversé de réforme agraire, mis en œuvre par l'ancien président Robert Mugabe, dans les années 2000.
Le nouveau président Emmerson Mnangagwa (photo) s’est, quant à lui, engagé à travailler avec la communauté internationale pour relancer l'économie zimbabwéenne, lutter contre la corruption, et créer des emplois.
Lire aussi
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.