(Agence Ecofin) - Le nouveau gouvernement du Zimbabwe mis en place par le Président Emmerson Mnangagwa (photo), qui a succédé à Robert Mugabe il y a environ deux mois, compte céder les participations étatiques détenues dans 24 des 92 entreprises parapubliques existantes dans le pays.
L’objectif poursuivi par le gouvernement zimbabwéen est de compenser le déficit budgétaire du pays qui a atteint 1,82 milliard $, soit 11,2% du PIB en 2017, contre un objectif initial de 400 millions $. Tandis que la croissance du PIB s'est ralentie, tombant de 1,1 % en 2015 à 0,5 % en 2016. Même si, selon les projections du FMI, celle-ci devrait rebondir à 2,8 % en 2017.
Parmi les entreprises concernées par cette vague de privatisations, figurent notamment la compagnie aérienne nationale Air Zimbabwe, la société d'électricité Zesa Holdings, National Railways of Zimbabwe. Ou encore les banques ZB Holdings et Agribank, ainsi que l'assureur, Zimre Holdings.
Selon un rapport cité par Reuters, la plupart des entreprises publiques et parapubliques du Zimbabwe enregistrent des pertes depuis plusieurs années en raison d’une mauvaise gestion, de coûts d'exploitation élevés et d’équipements vétustes. En 2016 par exemple, 38 de ces entreprises ont subi des pertes s’élevant à environ 270 millions $.
Par ailleurs, à travers cette opération, les nouvelles autorités entendent également attirer les investisseurs privés en vue de renflouer ces entreprises, tout en les rendant plus compétitives en raison d’un meilleur management.
A noter enfin que cette décision du gouvernement entre dans la mise en œuvre des promesses faites par le nouveau Président Emmerson Mnangagwa allant dans le sens d’alléger les dépenses budgétaires et de revitaliser l’économie zimbabwéenne.
Borgia Kobri
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