(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le gouvernement pourrait être obligé d’injecter plus de capitaux dans Eskom, la compagnie électrique publique, d’ici mars 2020. C’est ce qu’a affirmé le Trésor national, devant le Parlement, lors d’une séance de travail.
Cette option sera nécessaire, dans le cas où la compagnie ne parviendrait pas à réaliser son plan de mobilisation de capitaux. « L’échec à mettre en œuvre son plan de financement pourrait entraîner Eskom dans une situation de manque de liquidité au 31 mars 2020. Cela requerrait un financement additionnel qui viendrait s’ajouter à celui que nous fournissons dans le cadre du Special appropriation bill », a affirmé, aux parlementaires, Dondo Mogajane (photo), le directeur général du Trésor national sud-africain.
Le Special appropriation bill est le dernier plan de financement élaboré en juillet 2019 par l’Etat, au profit d’Eskom. Il consiste à y injecter 59 milliards de rands (3,9 milliards $) au cours des deux prochaines années budgétaires pour honorer le service de sa dette extérieure. Celle-ci est estimée à 30 milliards $. Le plan prévoit que 26 milliards de rands de ce fonds seront alloués, d’ici à mars 2020.
Dans le même temps, le Trésor envisage de vendre quelques-unes des centrales possédées par la compagnie électrique et de permettre aux entreprises et aux ménages de céder leur excédent de production électrique. Des propositions qui, il l’espère, permettront d’accélérer le rythme de la croissance.
Gwladys Johnson Akinocho
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