(Agence Ecofin) - La compagnie sud-africaine Lonmin, qui fait face depuis plusieurs années à des difficultés financières, s’engouffre un peu plus. Dans son bilan annuel publié lundi pour le compte de l’exercice terminé en septembre 2017, elle rapporte une perte avant impôt de 1,17 milliard $ (en hausse par rapport au 355 millions $ de 2016), un EBITDA de 40 millions $ (contre 115 millions $ en 2016), et une dépréciation d’actifs non-financier de 1,053 milliard $.
La société qui a accepté en décembre dernier, la proposition d’achat de 382 millions $ émise par son concurrent Sibanye-Stillwater, a expliqué ces nouveaux résultats négatifs par la baisse des prix du platine (due à une offre beaucoup plus grande que la demande) et d’un rand plus solide.
Pour les mineurs sud-africains, un rand plus fort est négatif en ce sens que la plupart de leurs coûts et frais sont en rands alors que le platine est évalué en dollars. En plus de tout cela, Lonmin a également dû jouer avec des coûts opérationnels élevés et des conflits de travail sur ses mines.
Selon Edward Sterck, analyste à BMO Capital Markets qui commentait les résultats pour Reuters, «l'important, c'est que rien dans les annonces ne semble être un obstacle à la transaction proposée avec Sibanye».
Abondant dans le même sens, James Wellsted, un porte-parole de Sibanye, a déclaré que les résultats de Lonmin n'ont pas changé la transaction de prise de contrôle proposée par sa compagnie, car «les actifs de Lonmin sont restés les mêmes et ses ressources intactes».
Pour Lonmin, la fusion avec Sibanye-Stillwater, qui devrait être finalisée au deuxième semestre de cette année, pourrait représenter la fin du cauchemar. Rappelons en effet que selon les termes de la transaction, les actionnaires de Lonmin échangeront chacune de leurs actions contre 0,967 action de Sibanye-Stillwater, qui devrait devenir le deuxième plus grand producteur de platine au monde et donc une société en meilleure santé financière.
Louis-Nino Kansoun
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