(Agence Ecofin) - L’Autorité kényane des marchés financiers envisage d’assouplir les conditions d’accès à la cote du Nairobi Securities Exchange pour attirer davantage d’entreprises et dynamiser la place, a rapporté l’agence Reuters, le 15 mai, citant le dirigeant de cette autorité de régulation.
« Nous examinons un allègement des conditions d’entrée en Bourse, notamment celles relatives à la réalisation de bénéfices au cours des trois exercices qui précèdent l’introduction et à la fixation des normes du ratio dette-fonds propres », a déclaré le directeur général de l’Autorité kényane des marchés financiers, Paul Muthaura.
« Notre intérêt se porte essentiellement sur l'identification de grandes entreprises nationales ou d’entreprises ayant une dimension régionale qui cherchent à exploiter le marché financier kényan », a-t-il ajouté.
La Bourse de Nairobi compte plus de 60 entreprises cotées, dont la capitalisation totale s’élève à 2800 milliards de shillings kényans (27,90 milliards de dollars). Mais six entreprises seulement, dont l’opérateur télécoms Safaricom, accaparent plus de 75% de la capitalisation totale de la place qui a du mal à séduire de nouvelles entreprises.
Safaricom, dont la capitalisation s’élève à 1220 milliards de shillings, représente à lui seul plus de 40% de la capitalisation totale des sociétés cotées.
« Avoir une seule entreprise qui représente un grand pourcentage de la capitalisation boursière présente un risque dans la mesure où si quelque chose arrive à cette société, c’est l'ensemble du marché qui sera impacté », a expliqué M. Muthaura, indiquant que le gendarme de la Bourse de Nairobi va, par ailleurs, mener une campagne de sensibilisation pour expliquer aux entreprises que les levées de fonds sur le marché boursier sont moins coûteuses que les moyens de financement traditionnels comme les prêts bancaires et le capital-investissement.
M. Muthaura a, par ailleurs, révélé que le gouvernement table sur trois à quatre introductions en Bourse, d’ici 2023, indiquant qu’une réussite de l’introduction de la National Oil Corporation of Kenya (Nock), la compagnie pétrolière nationale, prévue début 2019, pourrait inciter d’autres entreprises à se jeter à l’eau.
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