(Agence Ecofin) - La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) envisage d’étendre ses opérations à l’Afrique subsaharienne et à de nouveaux pays au Moyen-Orient, a rapporté l’agence Reuters le 13 avril, citant le président de l’institution, Suma Chakrabarti (photo).
«Le débat commence avec nos actionnaires: souhaitez-vous que nous progressions graduellement vers quelques autres régions, peut-être en Afrique subsaharienne en particulier?», a déclaré M. Chakrabarti. Selon lui, les nouveaux pays dans lesquels investirait la banque devraient être des démocraties ou, au moins, s'engager à le devenir. Ils devraient aussi être des adeptes de l'économie de marché.
M.Chakrabarti, qui dirige la banque depuis 2012, présentera ces propositions aux responsables politiques concernés lors des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI), prévues du 16 au 22 avril à Washington. Il demandera ensuite le feu vert des gouverneurs de la BERD pour entamer la mise en œuvre de ce plan d’expansion.
L’extension annoncée des opérations de l’institution, qui finance des projets axés sur le soutien à la transition vers l’économie de marché, pourrait cependant, rencontrer une certaine résistance de la part de quelques actionnaires représentant des pays de l'Europe du Nord et de l'Est.
Créée en 1990 pour faciliter le passage à une économie de marché dans les pays d'Europe centrale et orientale, la BERD a décidé d'élargir sa zone d'intervention au Sud et à l'Eest de la Méditerranée depuis le printemps arabe de 2011. En juin 2013, l’institution a ouvert à Tunis son premier bureau permanent dédié à la partie méridionale et orientale de la Méditerranée, qui a, depuis, bénéficié de financements globaux de près de 7 milliards d’euros.
Lire aussi:
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »