Kenya : le régulateur prend des mesures réglementaires à l’encontre d’une centaine de stations de radio et chaînes TV

(Agence Ecofin) - Au Kenya, de nombreux radiodiffuseurs détenteurs de licences ou de fréquences FM ne les exploitent pas. Par exemple, seulement une partie des 425 licences attribuées au premier trimestre 2021 ont été exploitées. Le régulateur veut mettre fin à ce « gaspillage de ressources ».

L’Autorité kényane des communications (CAK) vient d’entamer des actions réglementaires à l’encontre d’une centaine de radiodiffuseurs et demandeurs de licences de radiodiffusion pour « non-respect des exigences pertinentes prévues par la loi ». La décision a été annoncée par Ezra Chiloba (photo), directeur général du régulateur dans un avis public le mercredi 22 décembre.

Cette procédure concerne 128 stations de radios et de chaînes de télévision au total. La CAK prévoit notamment de rejeter des demandes de licence, d’annuler des offres de licences et de révoquer des fréquences FM.

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Revocation of FM Broadcasting Frequencies,Cancellation of Licence Offers & Rejection of License Applications@CADirectorGen @ezraCHILOBA @MoICTKenya @NationAfrica @TheStarBreaking @KTNNewsKE @citizentvkenya @ntvkenya @PeopleDailyKe @KBCChannel1 @K24Tv @StandardKenya pic.twitter.com/SquCpeSSKx

— CA@20 (@CA_Kenya) December 22, 2021

Cependant, les radiodiffuseurs concernés ont un délai de 30 jours pour se conformer aux exigences relatives à l’octroi des licences tel que notifié par écrit à chacun d’eux. Passé ce délai, le non-respect de ces exigences sera considéré comme un désintérêt et ainsi, « l'Autorité procédera à la révocation de la ou des fréquence (s) FM assignée (s) et à l'arrêt des services de radiodiffusion associés, sans en référer au radiodiffuseur ou au demandeur ».

Notons que cette procédure permettra au régulateur de réaffecter les licences et les fréquences FM non exploitées à de nouveaux investisseurs « qui démontrent leur engagement à établir et à offrir des services de radiodiffusion viables » dans le pays. Cela permettra notamment de faire entrer de nouveaux acteurs actifs dans un paysage audiovisuel kényan qui affiche une certaine dynamique. Pour rappel, le Kenya compte plus de 150 stations de radio et plus de 50 chaînes de télévision.

Ces mesures, comme toutes celles prises par le régulateur au cours de ces derniers mois, s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés pour assainir le secteur et mettre en place un cadre réglementaire réformé, pertinent et adapté aux besoins actuels du pays.

Isaac K. Kassouwi

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