Kenya : la Communication Authority prévoit de retirer les licences non exploitées aux radiodiffuseurs

(Agence Ecofin) - Comme dans de nombreux pays africains, le paysage audiovisuel kényan possède un fort potentiel. Cependant, alors que de nouveaux investisseurs désirent proposer leurs services de radiodiffusion dans le pays, certains détenteurs de licences de radiodiffusion ne les exploitent pas.

La Communication Autority of Kenya (CAK) prévoit de retirer toutes les licences de diffusion non exploitées, et de les redistribuer à de nouveaux investisseurs. C’est ce qu’a révélé Ezra Chiloba (photo), directeur général de la Communication Authority, lors d’une réunion avec les radiodiffuseurs le mercredi 15 décembre.

Selon M. Chiloba, sur les 425 licences délivrées au cours du premier trimestre de cette année, beaucoup sont restées inutilisées. Le régulateur qui qualifie cette situation de gaspillage de ressources veut « réaffecter ces ressources à des investisseurs qui démontrent leur engagement à établir et à offrir des services de radiodiffusion viables ».

Chiloba a toutefois déclaré que l’autorité n’avait pas l’intention de faire obstacle au développement du secteur. Pour lui, le rôle de la CAK est passé de celui de gendarme à celui de facilitateur. « Nous nous efforcerons de favoriser un environnement qui renforce la liberté des médias, conformément aux dispositions de notre Constitution. Mais vous [les radiodiffuseurs, Ndlr] avez également l’obligation de continuer à opérer dans le cadre de la loi », a-t-il ajouté.

Notons que cette volonté de redistribution des cartes permettra notamment de faire entrer de nouveaux acteurs actifs dans le paysage audiovisuel kenyan et de contribuer à son développement. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par l’Autorité pour la mise en place d’un cadre réglementaire réformé, pertinent et adapté aux besoins actuels du secteur.

Pour rappel, la CAK a récemment fermé la station de radio Gituamba FM pour défaut de licence. Plus tôt ce mois, c’est la chaîne de télévision SASA TV qui avait subi les courroux du régulateur pour avoir diffusé du contenu inapproprié à l’antenne. Elle a écopé d’une suspension de 6 mois.

Isaac K. Kassouwi

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