(Agence Ecofin) - L’industrie ougandaise de la transformation sucrière se retrouve avec un stock invendu de 50 000 tonnes de la denrée. « Nous sommes coincés avec de grandes quantités de sucre. Ceci affecte notre programme d’expansion » a déclaré à Bloomberg, Jim Kabeho, le président de l’association ougandaise des producteurs de sucre (USMA).
Les difficultés d’écoulement de la production ougandaise sont principalement liées aux obstacles qu’elle rencontre sur les marchés est-africains. D’après M. Kabeho, les bas prix du sucre importé hors de la région, minent les efforts déployés au Rwanda, tandis que des barrières comme les taxes et la bureaucratie compliquent l’accès au marché Kenyan. Les conflits qui se déroulent actuellement au Soudan du Sud et à l’est de la République Démocratique du Congo constituent également un frein majeur au commerce de la denrée dans ces régions.
Les Ougandais s’estiment également peu aidés par le marché commun de l’Afrique de l’est qui a accordé au Rwanda, une extension de six mois de sa période d’importation de sucre détaxé en provenance de l’extérieur des pays membres du marché commun, afin de répondre aux pénuries que connaît actuellement Kigali.
L’Ouganda, qui consomme annuellement 320 000 tonnes de la denrée devrait voir sa production passer de 334 040 tonnes à 442 500 tonnes cette année dans un contexte où, ainsi que l’explique Wilberforce Mubiru qui dirige le secrétariat de l’USMA, « les exportations vers l’Union européennes sont presque impossibles au vu de la grande disponibilité du sucre sur le marché mondial.»
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.