(Agence Ecofin) - D’après les scientifiques, la riziculture pourrait devenir une des cultures d’exportation du Soudan et rapporter des devises étrangères au pays. Cette affirmation se table sur la considération de facteurs tels que l’immensité des terres arables encore non-utilisées, les conditions climatiques extrêmement favorables et la disponibilité de la main-d’œuvre.
Cependant, pour que cette révolution agricole se produise, il faudra que les riziculteurs soudanais améliorent leurs pratiques agricoles et les technologies employées. Il faut en outre un changement de perception des agriculteurs quant à la production du riz, qui n’est considéré jusque là que comme une culture annexe par rapport à la culture du blé.
Si ces réticences sont vaincues, explique Oryza.com, le riz pourrait se positionner comme un produit d’exportation majeur dans un contexte où les revenus générés par le pétrole sont en baisse, suite à la création du Soudan du Sud, après une partition du pays.
En attendant, le Soudan importe jusque là 70% du riz nécessaire à sa consommation interne. D’après le département américain de l’agriculture (USDA), le Soudan ne devrait produire que 19 000 tonnes de la céréale cette saison, et ne parviendra à satisfaire sa demande interne estimée à 64 000 tonnes que par le biais des importations.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.