(Agence Ecofin) - Deux journalistes italiens ont bel et bien été arrêtés, détenus 3 jours durant, puis expulsés du Congo, le 20 mars 2017. La confirmation a été apportée par le ministre congolais de la Communication, Thierry Moungalla (photo), par ailleurs porte-parole du gouvernement.
Interrogé par l’Agence France Presse, le ministre a ainsi réagi aux dénonciations faites, précédemment, par Reporters sans frontières (Rsf).
Cette organisation avait révélé l’affaire de l’interpellation des 2 journalistes de la télévision italienne RAI 3.
Le ministre de la Communication dément l’accusation d’arrestation et de détention arbitraires. « Ces journalistes sont entrés au Congo avec des visas touristiques.», affirme Thierry Moungalla.
Or, Rsf avait indiqué que ces derniers étaient venus réaliser une enquête sur un scandale de corruption, notamment une affaire de pots-de-vin entre la société pétrolière italienne Eni et des officiels nigérians. Cette entreprise est installée au Congo et au Nigeria.
Les 2 journalistes se trouvaient dans la ville de Pointe-Noire lorsqu’ils ont été interpellés.
Rsf déplore le fait qu’ils ont été gardés « assis sur une chaise dans une pièce de 2m², pendant 3 jours et 2 nuits, séparés et sans moyens de communication ».
C’est finalement la diplomatie italienne qui a obtenu leur libération, le 20 mars.
Mais les autorités congolaises ont confisqué les passeports des 2 journalistes ainsi que leur matériel électronique et effacé toutes les données collectées.
Dans tous les cas, le ministre Thierry Moungalla affirme qu’il n’était pas question de régulariser leur situation, même si les autorités consulaires italiennes en ont fait la demande.
« Dans la pratique journalistique et dans la réglementation du Congo, on vient à visage découvert », tranche-t-il.
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