(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, les quotidiens Le Temps, Aujourd'hui et Le Quotidien d'Abidjan sont autorisés à paraître de nouveau. Chacune de ces publications était sous le coup d’une suspension de 12 parutions. Vendredi dernier, 18 avril 2014, le Conseil national de la presse (Cnp) est revenu sur les sanctions qu’il avait prises trois jours plus tôt contre ces journaux frappés en même temps que le quotidien Soir info et l’hebdomadaire Bôlkotch.
Dans un communiqué rendu public, le Cnp explique que les mesures de suspensions ont été levées car les responsables des journaux « ont non seulement reconnu leurs fautes, mais pris des engagements fermes de se conformer aux règles de la profession ». Pourtant, les éditeurs des quotidiens suspendus avaient jugé la décision du Cnp « abusive et arbitraire ».
« Pour être précis, cela fait quatre journaux pro-Gbagbo et un journal indépendant suspendus, contre aucun journal pro-Ouattara touché », a dénoncé César Etou, président des Journaux victimes du 11 avril 2011 (JV11). Dans une déclaration, ce collectif a rejeté des « décisions commanditées non pas pour sanctionner des fautes professionnelles, mais pour terroriser la presse libre en Côte d’Ivoire ».
Le Collectif a en effet rappelé que les sanctions prises par le Cnp faisaient suite au courrier reçu du service de la communication de la présidence de la République en date du 2 avril, dénonçant « l’utilisation du terme ‘’dictateur’’ (par ces journaux incriminés) pour désigner le président de la République ».
Motivant les mesures prises le 14 avril dernier, le Cnp reprochait aux quotidiens Le Temps, Aujourd'hui et Le Quotidien d'Abidjan d’avoir traité le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de « dictateur ». Ce sont des « écrits non conformes à la réalité », selon le Conseil qui rappelait d’ailleurs que « l’usage abusif du terme dictateur pour qualifier le chef de l'Etat constitue une offense à son encontre ».
Le Cnp demeure muet sur le sort du quotidien Soir Info et de l’hebdomadaire Bôlkotch qui, sanctionnés pour d’autres motifs, restent suspendus respectivement pour trois et quatre parutions.
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