(Agence Ecofin) - Dans un entretien rapporté par le site d’informations Seneweb, Abdou Karim Sall (photo), le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), accuse l’opérateur de téléphonie mobile Orange de jouer trouble jeu dans le contrôle des appels entrants. Depuis juin 2014, le régulateur télécom indique avoir mis en place son propre système de lutte contre la fraude télécom. D’après Abdou Karim Sall, le dispositif permet « de vérifier par nous-mêmes les flux de trafic qui entrent sur le territoire, mais aussi ceux qui sont échangés entre les opérateurs eux-mêmes ».
Abdou Karim Sall explique que le régulateur télécom est déjà raccordé « sur Tigo et Expresso, mais c’est Orange qui refuse d’être contrôlé ». Le patron de l’organe de régulation des télécommunications souligne à l’endroit d’Orange qu’« il n’y a pas de contrat signé entre l’Artp et Global Voice Group (GVG) pour ce qui concerne la prestation de service» et qu’il «n’appartient pas à un opérateur de nous dire quel est le partenaire qu’on doit choisir pour travailler dans le cadre de notre mission».
Au-delà du monitoring des appels entrants, l’Artp ajoute un autre grief contre Orange. « Avec la 3G, le cahier des charges modifié en février 2011 a permis à Orange d’avoir la licence. Il mentionnait en bonne place que 3% du chiffre d’affaires généré sur la 3G devraient être reversées à l’Etat. Et dès mon arrivée, j’ai signifié à Orange qu’il n’a pas respecté le cahier des charges et ils m’ont fait savoir que l’Artp ne les avait pas facturés. Quand je leur ai demandé de nous donner les chiffres qui nous permettent de facturer, on est resté 6 mois sans réponse et on était obligé de recourir à une mise en demeure. Donc, l’opérateur doit respecter son rôle et nous laisser faire notre travail ».
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