(Agence Ecofin) - Créée par le décret n°2013-4506 du 6 novembre 2013, l’Agence technique des télécommunications (ATT) suscite déjà la polémique. Reporter sans frontières (RSF) s’inquiète de l’usage qui serait fait d’un système de surveillance des communications et demande son retrait. Elle craint une « inquisition ».
Pour RSF, l’ATT a une forte ressemblance avec l’Agence Tunisienne de l’Internet (ATI), objet de censure du pouvoir de l’ex-président Zine-El Abidine Ben Ali. Elle aussi est définie comme un établissement public à caractère administratif, mis sous tutelle du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Son directeur général et les directeurs des services sont nommés par décret, sur proposition du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication.
Dans sa contestation, l’ONG est soutenue par Malika Benarab-Attou (photo), eurodéputée Les Verts/ALE, qui considère que « la surveillance des communications est une question dont les enjeux sont énormes; elle touche aux libertés fondamentales et donc nécessite un débat public. Malheureusement, la situation actuelle de la Tunisie ne lui permet pas d’entamer sereinement ce débat, raison de plus pour demander le retrait de ce décret ».
Lire aussi
21/08/2013 - Tunisie: les hackers bienvenus à l’Agence tunisienne de l’Internet
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.