(Agence Ecofin) - Au Burkina Faso, alors que la guerre est désormais déclarée entre les médias et le Conseil supérieur de la Communication (Csc), le régulateur veut continuer de placer des garde-fous en vue des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015. Le Csc tient ces 2 et 3 juin un séminaire-atelier sous le thème général « Communication politique et cohésion sociale ». L’objectif est d’obtenir une meilleure couverture médiatique des échéances électorales à venir.
Le séminaire-atelier regroupe près de 200 représentants de la scène politique, des médias publics et privés ainsi que des organisations de la société civile. Les travaux devraient aboutir à l’adoption d’une «Charte de bonne conduite ». Il s’agit d’un ensemble de règles qui encadreront la couverture médiatique des élections et la gestion des cadres d’expression offerts à cette occasion.
Le Burkina Faso qui traverse une transition politique, veut s’inspirer du Niger qui est également passé par là. D’où la participation du président du Conseil supérieur de la communication nigérien, Abdourahamane Ousmane, dont le témoignage se veut enrichissant.
Le séminaire-atelier en cours a été l’occasion pour le Csc du Burkina de revenir sur la suspension des émissions d’expression. Sa présidente, Nathalie Somé, a rappelé que le Csc a été « contraint de prendre cette mesure » afin que la liberté de presse et d’opinion ne prête guère le flanc à la violation des droits fondamentaux des autres citoyens.
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