(Agence Ecofin) - Depuis le 29 mars dernier, à minuit, les opérateurs de téléphonie mobile opérant sur le marché télécoms ougandais procèdent à la désactivation des cartes SIM non identifiées ou mal enregistrées sur leur réseau. L’opération découle d’une injonction de la Commission des Communications d’Ouganda (UCC) qui a décidé de se montrer ferme sur l’identification des abonnés aux services de télécommunications ouverts au public.
Afin que de fausses identifications ne soient pas maintenues dans leur base de données, et éviter ainsi d’engager leur responsabilité si ces numéros se retrouvaient mêlés à des activités répréhensibles par la loi, MTN, Airtel, Vodafone, Africell et Uganda Telecom ont demandé au gouvernement un accès à la base de données des cartes nationales d’identité. Avec l’accès à ce fichier national, chaque opérateur télécoms pourra vérifier l’exactitude des données sur les consommateurs de services télécoms présents sur son réseau et résilier les lignes identifiées avec de fausses informations.
A travers la désactivation des lignes télécoms pas identifiées ou partiellement identifiées, le régulateur télécoms contribue au renforcement de la sécurité nationale et à celle de pays voisins comme le Kenya. En septembre 2015, Francis Wangusi, le directeur général de l’Autorité des Communications du Kenya (CAK), avait appelé ses voisins, dont l’Ouganda, à renforcer l’identification de ses abonnés pour réduire les risques de sécurité et empêcher de nouveaux attentats sur son territoire.
Francis Wangusi avait déclaré que des « éléments criminels présents dans notre pays se procurent des cartes SIM non enregistrées dans les pays voisins et les utilisent pour leurs activités criminelles chez nous ». Le patron de la CAK s’exprimait alors au cours de la rencontre des représentants du secteur des télécommunications des Etats membres du Northern Corridor Infrastructure, tenue le 24 septembre 2015 à Nairobi, au Kenya.
Muriel Edjo
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