(Agence Ecofin) - Ce 1er juillet 2016 entrera en vigueur la nouvelle réglementation sur les quotas des contenus locaux dans les médias audiovisuels au Kenya. Ces derniers devront passer à 40% au moins, puis augmenter leur offre progressivement pour atteindre 60% de contenus locaux au cours des 4 prochaines années. La deadline du 1er juillet prochain ne concernera pas le secteur de la publicité, qui a demandé et obtenu un délai supplémentaire de 8 mois pour s’arrimer à la nouvelle donne.
C’est donc à partir du 1er février 2017 que l’offre publicitaire devra contenir au moins 40% de contenus locaux. Le moratoire avait été demandé par l’Association des praticiens de la publicité (Association of Practitioners in Advertising -APA). La requête a été acceptée par l’Autorité kenyane des communications (Communications Authority of Kenya-CA). C’est cette institution qui, en juillet 2015, avait décidé de la nouvelle réglementation à venir.
Leo Boruett, membre de la CA, avait alors expliqué que pour respecter le quota de 40%, les annonceurs peuvent utiliser des décors et des acteurs locaux dans leurs publicités. « C’est triste quand on voit des publicités ayant plus de 80% de contenu international. Il doit y avoir un moyen de les rendre conformes même si elles sont internationales », déclare le président de la Fédération des consommateurs du Kenya, Stephen Mutoro. Il appelle le régulateur à être davantage rigoureux sur les annonces diffusées à partir de 21h.
Hormis les nouveaux quotas imposés, la nouvelle réglementation a relevé le temps de publicité dans les médias. Désormais, 10 minutes sont autorisées sur une tranche de 30 minutes. Jusqu’ici, le maximum était de 7 minutes.
Par ailleurs, l’Autorité des communications a dû faire face au courroux des Eglises en interdisant aux prédicateurs de demander de l’argent en offrande au cours des émissions religieuses. « Nous n’avons pas de problème avec les organisations religieuses pour la diffusion de leur contenu, mais nous insistons sur la nécessité de contrôler », a expliqué la présidente de l’Association des propriétaires de médias, Lynette Mwangi. Toutefois, la nouvelle réglementation ne sera pas rigoureusement appliquée aux contenus que les Eglises proposent dans les médias.
Assongmo Necdem
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