(Agence Ecofin) - Le 22 octobre dernier, il n’y a finalement pas eu vote au sein de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication du Parlement marocain. Les députés devaient se prononcer sur un projet d’amendement de la loi, censé interdire la publicité des jeux de hasard sur tous les médias du pays. L’interdiction concerne déjà les médias publics. Elle devait être élargie à ceux du privé, tous les supports confondus (écrit et audiovisuels).
Mais le ministre de la Communication, Mustapha el Khalfi (photo), qui avait introduit le texte, a finalement retiré celui-ci 48 heures avant le jour du vote. Au sein même du gouvernement, le projet d’amendement de la loi était mal vu par certains ministres.
Ce texte aurait sonné la mort de La Marocaine des jeux, société qui finance le Fonds national de développement du sport. « Ce sont la communication et la publicité qui permettent le développement de notre activité et, partant, le financement du sport national », avait prévenu La Marocaine des jeux. Sans le Fonds national de développement du sport, le ministère de la Jeunesse et des Sports serait handicapé.
La Marocaine des jeux a également rappelé que son existence permet de lutter contre le jeu clandestin en canalisant les joueurs vers le circuit légal. Si la société ne peut plus exercer, les jeux clandestins reprendront de plus belle.
La fronde contre le projet de texte est également venue du parlement où de nombreux députés ont manifesté leur opposition à l’interdiction de la publicité sur les jeux, question de préserver une importante manne dont les médias ont besoin pour subsister.
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