(Agence Ecofin) - Selon le ministre nigérian du pétrole, Dr Ibe Kachikwu (photo), les pays membres de l’OPEP doivent opérer une réduction conséquente de leurs coûts de production pour concurrencer efficacement le pétrole de schiste américain.
Pour le responsable nigérian, c’est à cette seule condition qu’on peut empêcher une nouvelle surabondance de l’offre mondiale.
Les producteurs américains de schiste ont annoncé qu’ils produiraient jusqu’à 300 000 barils par jour en 2017. Dans la réalisation de cette ambition, ils ont déjà reçu le soutien des grandes banques qui ont mis à leur disposition des lignes de crédits importantes. Pour l’OPEP, cette nouvelle apparait comme une menace pour l’équilibre auquel il est parvenu après la mise en œuvre de l’accord d’Alger sur la réduction de la production mondiale.
Selon les analystes, les producteurs du cartel ont besoin d’un prix du baril à 60 $ pour réaliser suffisamment de marges bénéficiaires et avoir la possibilité d’investir à nouveau dans de nouveaux projets.
M. Kachikwu explique qu’étant donné que le franchissement de la barre des 60 $ n’est prévu que pour la fin de l’année, les pays producteurs devront s’atteler immédiatement à la réduction de leurs coûts de production. La manœuvre leur permettra ainsi d’augmenter leurs revenus dans l’attente de lendemains meilleurs.
Si la production du pétrole de schiste a l’avantage d’être moins onéreuse que celle du pétrole conventionnel que fournit l’OPEP, l’hydrocarbure a l’inconvénient d’être plus polluant.
Olivier de Souza