(Agence Ecofin) - Le 27 novembre 2013, au terme d’un conclave qui a duré quatre heures, au siège du quotidien Le Jour à Yaoundé, 24 patrons de presse du Cameroun ont rendu public un communiqué dans lequel ils expriment « leur vive désapprobation » avec le processus de prise de décision au sein du Conseil national de la communication, l’organe public chargé, entre autres missions, de la régulation du secteur des médias dans le pays.
Les éditeurs de presse, qui avaient invité le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) à leurs assises, sont allés à la rencontre du président du Cnc, Joseph Befe Ateba, du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, et du Premier ministre, Philémon Yang.
Il a été question de signifier à ces personnalités les exigences des patrons de presse. La levée immédiate et inconditionnelle des mesures du Cnc et leur réexamen. L’adoption d’un code de procédure d’examen des plaintes au Cnc, en accord avec les professionnels de la presse. La publication d’une nomenclature des sanctions en fonction des fautes. La définition claire des manquements professionnels susceptibles d’être soumis à l’examen du Cnc.
« Toutes les décisions rendues par le Cnc à ce jour sont empreintes de contradictions et suspectes de règlement de comptes », indique le communiqué des patrons de presse. Ils rejettent les sanctions prises contre certains journaux et leur responsable. Il s’agit notamment des journaux Ouest littoral et The Guardian Post, suspendus pour une période de trois mois. Par ailleurs, le Cnc a adressé des avertissements au directeur de publication du quotidien Mutations, Xavier Messe, et à celui de L’Œil du Sahel, Guibaï Gatama.
Quant au Snjc, il demande l’annulation du décret portant création et organisation du Cnc dont les membres sont nommés par le président de la République.
Lire aussi :
22/11/2013 - Cameroun: un journal et son patron suspendus pour trois mois
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.