(Agence Ecofin) - Le journal camerounais La Météo répond au dossier réalisé par le magazine français Jeune Afrique sur la première dame du Cameroun (photo), dans son édition du 12 au 18 janvier 2014. Le dossier de quatre pages a pour titre « Cameroun : Chantal Biya sans fard ».
Dans un numéro paru cette semaine, La Météo estime que « le magazine panafricain basé à Paris a consacré un prétendu portrait mièvre à la première dame, sur fond de clientélisme, de chantage et de sabotage ». L’article décrit le travail de Jeune Afrique comme « un mélange de pipole de caniveau et de voyeurisme crade ». Pour La Météo, Jeune Afrique n’a rien apporté de nouveau, sinon qu’il s’est contenté d’un « ramassis de lieux communs et d'évidences qu'on découvre, à la lecture de l'article signé Clarisse Juompam-Yakam » Et d’annoncer à « ceux qui s'intéressent tant sur le plan national qu'international, à la vie du couple présidentiel camerounais », qu’ils « n'y apprendront rien de nouveau ».
Le journal camerounais pense en savoir mieux sur Chantal Biya que le confrère étranger. La Météo révèle alors des données inexactes fournies par Jeune Afrique. Notamment le fait de dire que Chantal Biya est originaire de la région de l’Est Cameroun. La première dame est certes née dans cette partie du pays, mais ses origines demeurent à Nanga-Eboko, dans la région du Centre, croit savoir La Météo.
Jeune Afrique présente l’actuel directeur du cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, Martin Belinga Eboutou, comme le successeur d’Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre de la Défense, après un passage comme chef de la police. Faux, rétorque La Météo. Le successeur de ce dernier c’est Jean-Baptiste Beleoken, aujourd’hui sorti du gouvernement. Tout comme Jeune Afrique se tromperait en affirmant que Chantal Biya, qui avait obtenu de son président de mari le départ de M. Mebe Ngo’o de la Présidence, peinerait à faire chasser M. Belinga Eboutou.
Tant de contradictions sur lesquelles La Météo s’appuie pour dénoncer les véritables raisons du dossier de Jeune Afrique : « la rancune que semble entretenir le groupe de Béchir Ben Yahmed à l'endroit du Cameroun ».
La Météo affirme que Jeune Afrique mène depuis quelques temps « des représailles teintées de chantage » contre le Cameroun, car le pays aurait payé « tardivement » une facture due à Difcom, une société du groupe parisien qui « aurait effectué d'obscures prestations ». La Météo rappelle alors que Jeune Afrique est « coutumier du fait ».
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