(Agence Ecofin) - Les Etats-Unis ont plaidé, le 13 janvier, pour le maintien des élections présidentielle et législatives prévues le 14 février au Nigeria, malgré les violences «terrifiantes» perpétrées par le groupe islamiste armé Boko Haram.
«Nous pensons que les élections sont probablement un facteur de la violence dans le nord-est du Nigeria, mais nous estimons que les élections doivent toujours avoir lieu, même face à cette violence terrifiante», a argumenté la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf.
Boko Haram avait lancé un premier assaut sur Baga, au nord de l'Etat de Borno, le 3 janvier, avant de revenir plusieurs jours plus tard pour raser entièrement la ville et une quinzaine de villages aux alentours. Des responsables locaux ont fait état d'un très grand nombre de morts mais aucun bilan n'a pu être confirmé. L'armée nigériane a estimé qu'il était «approprié» de considérer l'attaque contre Baga comme «la plus meurtrière» depuis le début de l'insurrection islamiste, qui a fait plus de 13 000 morts depuis 2009.
La commission électorale nigériane a assuré, le 13 janvier, que les élections législatives auraient bien lieu dans les Etats du nord-est qui sont régulièrement les cibles d’attaques sanglantes lancées par le groupe terroriste. La commission a, cependant noté qu'il était peu probable qu'on puisse voter dans les zones contrôlées par Boko Haram.
Quatorze candidats se présentent à la présidentielle du 14 février, dont l'actuel chef de l'Etat Goodluck Jonathan et l'ex-dictateur Muhammadu Buhari.
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