(Agence Ecofin) - En 2021, l’ex-président sud-africain a été condamné et emprisonné pour outrage au tribunal. Un jugement qui l’avait rendu inéligible aux élections du 29 mai.
En Afrique du Sud, le tribunal électoral a rendu un jugement le mardi 9 avril, permettant à l'ancien président Jacob Zuma (photo) de se présenter aux élections prévues le 29 mai 2024, rejetant ainsi la décision de la Commission électorale d'Afrique du Sud (CEI), a-t-on appris de sources médiatiques.
Jacob Zuma, candidat du parti uMkhonto weSizwe (MK), avait été disqualifié en raison de sa condamnation et de son emprisonnement en 2021 pour outrage au tribunal. Cette peine faisait suite à son refus de témoigner devant une commission enquêtant sur des faits de corruption sous son gouvernement. Il avait alors été condamné à 15 mois de prison.
Président sud-africain de 2009 à 2018, Jacob Zuma a également été vice-président et président de l'ANC. MK, son nouveau parti, ambitionne de remporter les deux tiers au Parlement, permettant ainsi d'amender la Constitution et donner l’occasion à l’ex-président de faire un troisième mandat à la tête du pays.
La décision judiciaire intervient à un moment crucial pour le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, qui baisse en popularité. Des sondages du Centre d'études stratégiques de l'Afrique ont révélé que le parti pourrait recueillir moins de 50 % des voix au niveau national pour la première fois de son histoire.
Notons que les élections en Afrique du Sud se tiendront dans un contexte de défis économiques endogènes et exogènes. Après une contraction à - 6% de la croissance en 2020 et une remontée à 4,7% en 2021, selon les données du FMI, le gouvernement sud-africain table sur une perspective relativement faible les prochaines années.
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