Réunis le 6 novembre à Ouagadougou sous l'égide de la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les acteurs de la crise burkinabè ont convenu, cinq jours après la chute du président Blaise Compaoré, d'une transition d'un an jusqu'à des élections en novembre 2015, sans s'accorder sur le nom du chef de cette transition.
Selon le communiqué final de la réunion lu à l'issue d'une journée de tractations menées sous l'égide des présidents ghanéen, sénégalais et nigérian, partis politiques, société civile, dirigeants religieux et traditionnels ainsi que forces armées se sont accordés sur «un gouvernement de transition pour une période d'un an» et l'organisation d'«élections présidentielle et législatives d'ici novembre 2015».
Les acteurs des négociations n'ont toutefois pas pu s’entendre sur l'identité de la personnalité civile qui doit diriger le pays durant la période de transition et aucun nom n'a été trouvé pour remplacer le lieutenant-colonel controversé Isaac Zida (photo). Toutes les parties se sont néanmoins accordées sur la nécessité d’avoir une «éminente personnalité civile» à la tête de la transition.
Isaac Zida, l'homme fort de la transition burkinabè, s'était engagé mardi à «remettre aux civils» les rênes du pays suite à de fortes pressions internationales.
Après avoir quitté Ouagadougou, Blaise Compaoré a trouvé refuge à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire voisine. Le président ivoirien Alassane Ouattara, son vieil allié, a déclaré que M. Compaoré pourrait rester dans son pays «aussi longtemps» qu'il le voudrait
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