(Agence Ecofin) - Le président zimbabwéen Robert Mugabe a accusé lors du congrès de son parti, la Zanu-PF, sa vice-présidente Joice Mujuru (photo à gauche) de «comploter pour le renverser» et de «travailler avec le principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) ainsi que son allié, les Etats-Unis».
Le chef de l’Etat a également déclaré que Joice Mujuru avait «un esprit trop simple et sans morale pour conduire le pays». C’est la première fois que le président Mugabe dénigre publiquement sa vice-présidente. Jusqu'à présent, c’était sa femme, Grace Mugabe, qui dénigrait Mme Mujuru, l'accusant tantôt de trahison, tantôt de corruption.
Les accusations adressées par M. Mugabe à sa vice-présidente signifient, selon les observateurs, l’éviction pure et simple de Mme Mujuru du parti au pouvoir, dont le congrès s’est ouvert le 2 décembre. Ce congrès qui s’achèvera le 7 décembre est décisif dans la mesure où Robert Mugabe, âgé de 90 ans, va y nommer son bras droit, à savoir celui ou celle qui lui succédera en cas de décès.
L’aile modérée de la Zanu-PF est désormais hors course. Joice Mujuru, vice-présidente depuis 2004, était considérée par les observateurs extérieurs comme un élément plus tempérés et plus réalistes au sein du parti au pouvoir.
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