L’Algérie appelle l’OPEP au secours mais l’Arabie saoudite persiste dans son bras de fer avec les USA
(Agence Ecofin) - Le ministre algérien de l’Energie, Youcef Yousfi demande à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de baisser sa production pour ramener la sérénité sur le marché pétrolier où le prix du baril est en chute depuis le mois de juin, rapporte APS.« L’OPEP doit intervenir pour corriger les déséquilibres du marché par la baisse de sa production », a déclaré Youcef Yousfi, lors d’un point de presse à l’issue de sa visite au premier forage de gaz de schiste en Algérie le 27 décembre dans le bassin d’Ahnet, rapporte APS.
La position de l’Algérie intervient dans un contexte où les gros producteurs, au sein de l’organisation, s’opposent à toute intervention de l’OPEP pour réguler le marché.
Selon le ministre Yousfi, l’Algérie ne partage pas cette position : « Ce n’est pas notre avis. Pour nous l’OPEP doit intervenir pour corriger les déséquilibres, en procédant à une coupe de sa production afin de faire remonter les prix et de défendre les revenus de ses pays membres », a-t-il expliqué.
Mais pour Ali al-Naimi (photo), le ministre saoudien du pétrole, dans un entretien au Financial Times, « il n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l'OPEP de baisser leur production, quel qu'en soit le prix ». Selon le ministre, les pays du Golfe peuvent même supporter indéfiniment un baril à 20 dollars, leurs coûts de production se situant autour des 5 dollars... Pour Ali al-Naimi, si les prix repartaient à la hausse, « les Russes, les Brésiliens et les producteurs américains de pétrole de schiste prendraient notre part »
En 2014, la production des pays non membres de l’OPEP a progressé de deux millions de barils/jour, pendant que la croissance de la demande mondiale de pétrole avoisinait à peine le million de barils/jour.
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