(Agence Ecofin) - Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à des combats meurtriers, forçant environ 1,5 million de personnes à fuir le pays. Le sommet des pays voisins du Soudan vise à explorer les moyens de mettre fin au conflit actuel et à ses répercussions négatives.
Les Etats voisins du Soudan ont appelé à « mettre fin à toute ingérence étrangère dans le conflit soudanais », lors du sommet les réunissant au Caire, le jeudi 13 juillet.
« Le conflit actuel est une affaire intérieure soudanaise […] De telles ingérences prolongent le conflit et entravent les efforts visant à contenir son escalade et à parvenir à un règlement concerté qui rétablira la stabilité et la sécurité au Soudan », indique le communiqué.
A l’initiative du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, ce sommet avait pour but de mettre en place des mécanismes, avec la participation des pays voisins, pour régler la crise au Soudan d'une manière pacifique, en coordination avec d'autres efforts régionaux et internationaux.
On note ainsi la présence les chefs d'Etat et de gouvernement de la République centrafricaine, du Tchad, de l'Erythrée, de l'Ethiopie, de la Libye et du Soudan du Sud, du président de la Commission de l'Union africaine et du Secrétaire général de la Ligue des États arabes.
Bien que l’une des principales attentes de ce sommet soit l’élaboration de solutions de sortie de crise claires, il a plutôt abouti à des recommandations envers les principaux belligérants. Néanmoins, il a été convenu par les Etats présents de créer un mécanisme ministériel composé de leurs ministres des Affaires étrangères afin de coordonner les efforts communs visant à résoudre le conflit actuel. La première réunion du mécanisme ministériel se tiendra à N'Djamena, au Tchad.
Le Soudan est en proie depuis avril 2023 à un conflit opposant les forces loyales au général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et dirigeant du pays depuis le coup d’Etat de 2021, aux forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dirigées par son adjoint Mohamed Hamdane Daglo. Les combats se sont poursuivis malgré de nombreux accords de cessez-le-feu, forçant plus de 1,5 million de personnes à fuir leur domicile pour se réfugier dans d'autres régions du pays ou dans les pays voisins.
Charlène N’dimon (stagiaire)
Lire aussi:
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).