(Agence Ecofin) - De l’analyse de l’ancien ministre algérien et ancien Pdg la compagnie nationale Sonatrach, Abdelmadjid Attar (photo), rapporte Maghreb Emergent, la baisse actuelle des cours pétroliers est « un signal et une alerte ». Elle devra, croit-il, servir à la définition d’une « politique énergétique globale qui n’existe pas encore » fondée sur la consolidation de la production d’hydrocarbures, les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables.
La dégringolade du prix du baril constitue « une opportunité unique pour prendre des mesures en matière d’économie d’énergie », a précisé M. Attar, invité de la Radio M, qui s’est inquiété des impacts de la poursuite de la chute du prix du baril sur les recettes fiscales de l’Algérie en 2015.
L’année en cours, croit-il, risque de se terminer sur un prix du baril de pétrole « proche de 60 ou 65 dollars avec un mois de décembre catastrophique ».
Aussi Abdelmadjid Attar estime-t-il qu’avec un prix moyen du baril qui pourrait être proche de 70 dollars en 2015, ce sera « un manque à gagner de 30% qui pourrait être enregistré » par la fiscalité pétrolière, par rapport aux prévisions de la loi des finances que venait d’adopter l’Algérie. Le pays aura donc à « puiser très largement dans le Fonds de régulation des recettes aussi bien cette année que l’année prochaine », relève t-il
Mais à cette allure, Abdelmadjid Attar prévient, les ressources de ce fonds alimenté par les excédents de la fiscalité pétrolières depuis sa création en 2010 « risquent d’être épuisées en quelques années et on pourrait commencer à avoir des problèmes à partir de 2016 ».
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