(Agence Ecofin) - Depuis le 30 mars 2015, près de 93 télé-conseillers, mis à la disposition de l’Office national des télécommunications du Burkina Faso Onatel par la société de recrutement, de formation, de gestion du personnel et de conseil aux entreprises, RMO Job Center, observent un mouvement de grève. Ce personnel, qui a arrêté le travail, occupe également les locaux de la société télécom. Dans une lettre de sommation, envoyée le 14 avril 2015, l’opérateur historique a demandé aux grévistes de libérer ses locaux afin qu’ils ne perturbent plus le fonctionnement de ses services.
Les travailleurs de RMO Job Center ont dressé une liste de 14 revendications dont certaines ont trouvé solutions et d’autres pas. D’après Adama Ouédraogo, le juriste de RMO Job Center, l’affiliation à la caisse de sécurité sociale, le congé payé, la mise en place de délégués du personnel, le paiement des heures supplémentaires et des absences justifiées ont été acceptés. Mais, les négociations bloquent surtout au niveau de l’augmentation de salaire d’environ 200% qu’exigent les télé-conseillers.
Au cours de la conférence de presse organisée le 15 avril 2015 par RMO Job Center, Adama Ouédraogo a déclaré au sujet de ce point d’achoppement qu’«une entreprise ne peut pas dire demain je vais payer tant. Elle va faire son budget, elle va faire ses prévisions, elle va voir l’augmentation de sa masse salariale, elle va voir l’augmentation de ses charges (…) Sur les points salariaux, on leur a dit qu’il faut du temps ».
Du temps que refuse d’accorder les grévistes. Le bras de fer se poursuit donc toujours entre les deux parties, avec l’Onatel au milieu. RMO Job Center, qui a reçu la lettre de sommation envoyée par l’Onatel aux télé-conseillers au sujet de la libération de ses locaux, a demandé à ces derniers de ne plus perturber les activités de la société télécom et de revenir à la raison.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.